Grâce aux dons de sang, LEA, 8 ans a battu la Leucémie

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Grâce aux transfusions sanguines reçues pendant son traitement, la Rochelaise Léa, 8 ans, a guéri d’une leucémie. La jeune fille témoigne de son histoire avec son père Samuel Dupuy
Sans l’aide des dons du sang, l’histoire de Léa n’aurait sans doute pas connu la même issue. Le diagnostic tombe en mars 2016. La leucémie est détectée. Le Rochelais Samuel Dupuy, son père, se souvient : «En tombant, un bleu est apparu sur sa joue. Après quelques jours, quand on la touchait, des bleus apparaissaient et elle était très blanche.» La prise en charge est immédiate avec un bilan sanguin. « C’est une urgence vitale », ajoute le docteur Elizabeth Delavaud, directrice de l’Établissement français du sang (EFS) de La Rochelle.

Commence alors le traitement. En un an, la jeune fille subit 24 transfusions, de la chimiothérapie intensive et des ponctions lombaires pour déterminer le nombre de cellules cancéreuses. Une dure épreuve que Léa surmonte malgré les complications (allergie, infection au niveau des poumons et des sinus) difficiles à anticiper qui lui ajoutent des cicatrices supplémentaires. Les transfusions de sang, de plaquettes et les prises de sang demandent un effort physique à la jeune fille de 8 ans. Le père préfère en sourire et questionne Léa d’un air taquin : « C’est comment toutes ces piqûres ? Une sucette et c’est bon. J’ai la preuve ! » Elle acquiesce et rigole.

Léa a toujours été souriante, surtout pendant les moments difficiles. Un jour, Samuel Dupuy a craint une rechute. Des maux de tête sont apparus. Un rendez-vous est pris en urgence au CHU de Poitiers et une double ponction de moelle et lombaire est effectuée. Alors que lui s’inquiète et pleure, Léa fait le pitre sur son lit d’hôpital. À l’école elle ne se démonte pas face aux remarques parfois maladroites de ses camarades et n’hésite pas à leur montrer les effets de la chimiothérapie, notamment la perte de cheveux. On lui dit qu’elle ressemble à un bébé. « Un gros bébé », ajoute le père. Mais ça ne l’atteint pas. Le père décide d’accompagner sa fille dans son traitement en se rasant la tête. « On était pareil comme ça », réagit-il encore ému. Un lien fort décuplé depuis la maladie unit Samuel Dupuy et sa fille. À plusieurs reprises, ils se complètent. L’un commence une phrase et l’autre la termine. Il arrive même que le père se fasse reprendre gentiment sur le nom imprononçable d’un médicament. « C’est elle le médecin », ironise-t-il.

Un besoin de témoigner
« Les gens ne réalisent pas l’importance du don »
À son tour, Samuel Dupuy a voulu également donné son sang à d’autres personnes, une situation avec laquelle il n’était pas familier. Avant la maladie de Léa, il ne se sentait pas concerné. « Je savais que le don du sang existait mais ça ne me venait pas à l’esprit de donner. » Aujourd’hui, il regrette de ne pas avoir agi plus tôt et souhaite témoigner de son histoire : « J’ai envie d’en parler car les gens ne réalisent pas l’importance du don. » Malgré sa réticence pour l’aiguille, Samuel continue de proposer ses services pour un seul donneur. « On préfère un seul donneur plutôt que six pour les enfants car ça les protège », prévient le docteur.
Si les chimiothérapies se sont arrêtées en juin 2018, pour Léa et Samuel Dupuy, le combat est permanent. « On n’est jamais totalement sauvé » et la peur est présente. Et si ça revient ? Le père interroge sa fille « On a dit quoi ? », elle rétorque : « On continuera à se battre et on lui mettra un gros coup de pied. »

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