
Après 50 ans de don, un dernier don du sang
Hubert Le Maout, bénévole au sein de l’association locale pour le don de sang, et donneur désormais à la retraite, a discuté avec Youna qui, du haut de ses 15 ans, s’investit déjà dans cette cause, en attendant d’avoir 18 ans, et donc de pouvoir donner son sang.

Photo de Ouest-France
Hubert Le Maout donne son sang depuis ses 20 ans. Ce jeudi, il a effectué ce geste généreux pour la dernière fois.
L’initiative
« J’ai dû donner mon sang environ 150 fois. C’est loin d’être un record », déclare Hubert Le Maout. Le président de l’Union départementale des associations pour le don de sang, et membre fondateur de l’association locale effectuait, jeudi après-midi, lors de la collecte organisée à l’Ellipse, son tout dernier don. Une mise à la retraite, puisque le donneur régulier allait atteindre l’âge autorisé pour le don de sang.
« Je n’ai pas commencé à donner mon sang très jeune. La première fois, j’étais militaire, et j’encadrais des jeunes appelés du contingent. Ils devaient faire une prise de sang. Le centre de transfusion des armées était présent sur la base, et il nous a été proposé de donner une poche de sang. J’ai accepté, j’avais environ 20 ans », se souvient le donneur.
Un âge limite fixé à 70 ans
Par la suite, Hubert Le Maout se met à s’intéresser de plus près au don du sang alors qu’il est basé en région Province-Alpes- Côtes d’Azur : « Je suis devenu donneur total : de plasma, de plaquettes, et de sang. »
À l’heure de la retraite professionnelle, revenu en Bretagne, à Moëlan, il continue de donner du plasma, à Lorient. « Là, ils m’ont dit qu’il y avait des collectes à Moëlan, mais malheureusement pas d’association locale pour le don de sang. Qu’à cela ne tienne : avec une petite équipe, nous avons déposé les statuts, et l’association a été créée en 2009. Je me suis de plus en plus investi au niveau départemental. J’ai été nommé président départemental, et le suis aujourd’hui. La relève n’est pas facile à trouver », concède Hubert Le Maout.
« Aujourd’hui, j’ai fait mon dernier don, puisque l’on peut donner en France, de 18 ans à 70 ans révolus. Il faut bien prendre sa retraite un jour, même en tant que donneur. Je peux tout de même continuer à militer. Je n’ai pas de tristesse, sauf que ça veut dire que je vieillis, mais c’est la vie », lâche Hubert Le Maout en riant.
Le vrai problème vient, selon lui, du manque de donneur : « Il faut de la relève, il faut des jeunes. C’est cela qui est important. On aura toujours besoin du don du sang. »